« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
Me baladant sur le net je suis tombé sur cette phrase de Charles Perrault.
Je vais donc en profiter pour rétablir quelques vérités historiques.
On se demande à priori pourquoi la sœur d’Anne ne va pas voir d’elle-même, elle profite de la naïveté de sa sœur pour lui faire faire le boulot. Anne un peu bébête lui répond avec des mots qui riment en oie (poudroie, verdoie) un signe de sa bêtise. Ne se satisfaisant pas de sa réponse la sœur lui demande d’aller voir dans la vallée.
Anne enfourche sa mobylette, euh ! Pardon ma plume a fourché, la mobylette intervient dans une autre histoire. Donc Anne descend le chemin, elle relève ses jupes car le chemin est boueux, le seigneur du coin avait levé un impôt pour goudronner toutes les routes. Il est parti en croisière dans les iles avec le pactole, emmenant son destrier quand même au cas où un infidèle passerait par là qu’il faudrait embrocher. C’est dire que la corruption ne date pas d’aujourd’hui. Même si… mais ne nous égarons pas.
Anne poursuit son périple, ses chaussures sont maculées de boue, « j’aurais dû prendre mes bottes se dit-elle, si elles avaient existé. » Le bottes ne seront découverte que beaucoup plus tard à Nevers, bien connues sous le nom de « botte de Nevers ». Je referme la parenthèse, juste encore une petite si des personnes se fatiguent dans ce récit instructif et par delà intéressant, elles peuvent sortir justement à l’ouverture de la parenthèse en s’acquittant de leur écot évidemment; les recherches me demandent une somme de travail importante.
Ces parenthèses étant fermées pour cause de courant d’air, Anne reprend la route. En chemin elle rencontre un paysan qui lui dit : « Alors ma belle ! On se promène ? » -« Qu’est ce tu me causes manant, on n’a pas gardé les cochons ensemble ? » Répond-elle dans son langage châtié. Faut dire qu’on assiste là à un affrontement de classe sociale, le manant ne doit pas s’adresser à une noble et, comme le langage, il sera châtié lui aussi. Juste dire que le manant n’y est pour rien s’il est manant, l’injustice faisant que l’on nait riche ou pauvre. Là beaucoup de choses à dire mais ce n’est pas le propos.
Anne arrive à la rivière, elle se retourne pour regarder le château et voit sa sœur lui faire signe de continuer. « Qu’est ce qu’elle fait ch.. , elle ne peut pas faire son boulot cette fainéante ! » se dit Anne visiblement énervée. Sur la rive elle voit arriver un passeur. Il n’est pas très doué bien qu’ayant le bac mais la suite nous montrera qu’il est malin. « Combien pour passer sur l’autre rive ? » « Cela vous fera deux écus » répond le passeur un peu voleur. « Vous ne vous emme… pas! » lui rétorque Anne dans son langage que l’on connait. Se décidant quand même elle s’acquitte du prix et les voilà partis. Lorsqu’ils atteignent l’autre rive le passeur lui déclare : « pour descendre il faut deux écus de plus » il est là le côté malin. Furibonde, Anne sort les deux écus de sa bourse et saute sur la rive.
Une fois à terre elle se retourne vers le château et fait un bras d'honneur en disant: "j'en ai marre de cette histoire, je me casse!".
C’est la fin de l’histoire avec comme sentence :
« Sœur Anne aux deux berges raque *»
*Ceux qui n’ont pas compris peuvent m’envoyer un mail, je leur enverrai des précisions en retour.
Je tiens à préciser que la blague de la fin a été empruntée à Gotlib, paix à son âme.
Je précise également pour les personnes ne connaissant pas Gotlib qu’ils perdent gros.
vendredi 8 septembre 2023
Un peu d'histoire!
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